mardi 18 novembre 2008

Aux enfants de la patrie : l'article (NR 17/11/08)


Voici le texte rédigé par Audrey, Fatima, Léa et Okkacha :



L'armistice
Le 11 novembre est une date importante dans l'histoire de France : c'est ce jour-là, en 1918, que la France signait l'armistice. La guerre 14-18 est au programme d'histoire, en 3ème : on a étudié les causes, les faits, les conséquences de ce conflit. Le cours de français permet de lire des textes littéraires dans lesquels on découvre la vie quotidienne des soldats -les Poilus- ainsi que leur sentiment face à cette guerre, qu'on a appelée la « grande boucherie ». Le 11 novembre 1918, l'armistice sonnait la fin des combats et le retour de quelques quatre millions d'hommes dans leurs foyers, blessés physiquement ou psychologiquement, la « gueule cassée », après quatre années de combats.


Une commémoration impressionnante
Commémorer, c'est honorer le souvenir des soldats morts pour la France. Nous étions plusieurs, élèves du collège George Sand, à avoir le privilège de lire des textes en mémoire des morts de la première guerre mondiale. Nous avons lu ces textes devant le monument aux morts. La cérémonie a débuté à 11 heures par la Marseillaise, ensuite, monsieur Joseph, président du Souvenir français, nous a appelés, Okkacha et moi, pour lire notre texte – un extrait des lettres de poilus- : j'avais un peu le trac, au début, mais après, c'est passé. Nous avons rejoint notre principal et nos profs dans l'assemblée et le préfet a lu à son tour un long texte, le discours officiel du Ministère.
Des gens, le maire, le président du Souvenir français, des militaires, nous ont félicités. Tout le monde a rejoint le boulevard Blossac et assisté à la remise de médailles d'élèves de l'école de gendarmerie de Châtellerault. Enfin, nous sommes allés visiter l'exposition sur la guerre 14-18, à la mairie, où nos camarades de 3ème3 ont lu des lettres de deux soldats châtelleraudais. On peut trouver à cette exposition des armes, des uniformes, l'histoire de quelques soldats, on a vu un casque français troué -sans doute par un éclat d'obus... La matinée s'est terminée dans la salle des mariages, où un couple de châtelleraudais, madame et monsieur Fendler a remis, officiellement, mille lettres de la correspondance des soldats Bouchet et Artaud, membres de leur famille. Ces lettres seront confiées aux archives de la ville.

Impressions
« J'ai été très content de participer à cette cérémonie, car c'était la première fois que j'y allais. C'est aussi la première fois que je stressais autant ! » Okkacha.
« Je me suis portée volontaire pour participer à cette cérémonie et lire un texte parce que je voulais avoir un point de vue sur ces cérémonies du souvenir. » Fatima.
« Honneur à ceux qui sont allés au front, même après avoir pris conscience que la guerre allait être aussi meurtrière... Aujourd'hui, je suis fière des hommes qui ont su faire la guerre en sachant qu'ils risquaient de mourir, en laissant leur femme, leurs enfants... J'ai vu les photos, à l'exposition, les armes, les outils qu'ils utilisaient, cette guerre a été si meurtrière... Dans la salle de l'exposition j'ai lu un extrait de la préface du recueil Paroles de Poilus : mes parents m'ont dit que c'était bien d'assister aux cérémonies de commémoration, car cela faisait honneur aux hommes qui ont fait la guerre, qui ont rétabli la paix. » Léa.
« Je me suis chargée du reportage photos, mardi : j'ai pris en photo ce qui me semblait important, lors de cette cérémonie. » Audrey.


« Ne jouez pas aux soldats »
Une chorale de Châtellerault a chanté cette chanson pacifiste, que nous ne connaissions pas, mais qui nous a plu. Elle a été écrite en 1925, par Léo Lelièvre et Paul Dalbret. En voici quelques extraits :
A mon petit garçon, pour le jour de sa fête
J'ai dit : Viens avec moi acheter un joujou
Au bazar tu verras pantins et marionnettes
Un beau chemin de fer, mais l'enfant tout à coup
Répondit : je voudrais un fusil, un beau casque
Un sabre avec un sac comme en ont les soldats
Alors tout ahuri par ce désir fantasque
J'ai dit : Non, mon petit, non, tu n'auras pas ça !
Ne joue pas au soldat, mon cher petit bonhomme
Les sabres et les fusils ne sont pas des jouets
Plus tard tu en auras quand tu seras un homme
J'veux pas voir ces choses entre tes doigts fluets
ces joujoux-là, vois-tu, rappellent trop la guerre,
Les chagrins et les deuils que l'on voit ici-bas,
Ils ont trop fait pleurer les coeurs des pauvres mères
Dont les enfants sont morts en jouant aux soldats.
(...)
Il faut que les enfants dans leur jeunesse apprennent
A chérir leur pays, à défendre leur honneur
Mais ne leur inculquez pas des sentiments de haine
la guerre et les combats devraient leur faire horreur
Au nom de nos héros, morts en pleine jeunesse,
Pour que ce drame affreux ne recommence pas
Et pour que la bonté sur ce monde renaisse
Il ne faut plus jamais s'amuser au soldat. »

Fatima, Léa, Audrey, Okkacha.

lundi 17 novembre 2008

Aux enfants de la patrie






















C'est le titre de votre troisième article pour la Nouvelle République, à paraître cette semaine. Merci à Fatima, Audrey, Léa et Okkacha, qui ont fait acte citoyen en assistant à cette cérémonie de commémoration, et en acceptant de faire une lecture publique.