vendredi 19 décembre 2008
Best'of, à l'impression !
mercredi 3 décembre 2008
Défi relevé !
Défi n°2 : rédiger les articles sur traitement de texte, composer la maquette !
La matinée a été préparée (très) activement hier (il suffisait de mettre les élèves au défi de travailler en autonomie : ils peuvent le faire !) : reprise des brouillons d'articles écriture de nouveaux sujets, préparation du chemin de fer : 24 pages !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ils ont mis du temps à s'y mettre, mais les voilà lancés, semble-t-il...
Au sommaire :
- éditorial
- les mots anglais et d'autres origine, que l'on utilise à tout bout de champ
- Ozon : article NR1
- Entre les murs, article NR2
- Les origines dans la classe
- Mayotte, La Réunion : de quoi rêver !
- La vie en Afrique
- Obama, un président noir dans une maison blanche : article NR4
- Le Portugal
- Rap
- Zouk
- Médine
- Le rock
- Internet, Facbook MSN, Sky...
- Loisirs à Châtellerault
- Champlain, je me souviens
- Aux enfants de la patrie : article NR3
- Hand-ball
- France Souché : bourse d'études
- La Martinique
- Qu'est-ce qu'un homme ?
Longue vie à Best of...
Best of, le meilleur de nous
Guy Michel, je me souviens
lundi 1 décembre 2008
Un président noir dans une maison blanche
« I have a dream »
Cette phrase célèbre est l'accroche du discours du pasteur noir Martin Luther King, discours prononcé en 1963 : « je fais le rêve que mes quatre enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés par la couleur de leur peau, mais par leur personnalité. »
L'élection de Barack Obama est la réalisation de ce rêve : un « afro-américain » siège désormais à la tête de la puissante Amérique. « Pour nous, c'est la preuve qu'il n'y a plus ce racisme en Amérique », commente Maïly.
Barack Hussein Obama, né en 1961 de père kenyan -musulman- et de mère américaine blanche -catholique, n'est pas un afro-américain, ses arrière-grands-parents n'étaient pas esclaves. Il est métis. Il a fait des études de droit, est diplômé en sciences politiques. Pour les noirs américains, il symbolise la réussite sociale, l'espoir d'égalité. Les afro-américains sont les habitants des Etats-Unis qui ont des ancêtres noirs venus d'Afrique. La grande majorité des afro-américains sont des descendants des esclaves déportés entre les XVIème et XIXème siècle. C'est Malcolm X qui, dans les années 60, a imaginé le terme « african american », d'où l'usage commun du terme « afro-américain ».
De l'esclavage... à la ségrégation
L'esclavage est la cause de la déportation de millions de Noirs africains sur le continent américain. Après l'abolition de l'esclavage, en 1865, les Blancs ont eu du mal à accepter l'égalité. Les Noirs se sont trouvés à l'écart : on a appelé cela la ségrégation raciale. En 1950, aux Etats-Unis, Noirs et Blancs n'ont pas les mêmes privilèges : dans les bus, les places sont séparées. Ils ne prient pas dans les mêmes églises. Ils ne dorment pas dans les mêmes hôtels, ne mangent pas dans les mêmes restaurants, n'inscrivent pas leurs enfants dans les mêmes écoles. Les Noirs n'ont pas le droit de vote. Ils sont souvent victimes de violences. Il faudra que des personnes comme Rosa Parks et Martin Luther King se révoltent pour que la société américaine change.
Deux figures légendaires : Rosa Park, Martin Luther King
Le 1er décembre 1955, Rosa Park, une citoyenne américaine noire -couturière-, refuse de céder sa place à un homme blanc, dans le bus. A cette époque, les quatre premiers rangs étaient réservés aux Blancs, les Noirs devaient s'asseoir à l'arrière du bus. L'anecdote se déroule dans un état du sud des Etats-Unis, à Montgomery. Elle est arrêtée, jugée et inculpée pour désordre public et violation des lois locales. Son avocat voit là une occasion de combattre symboliquement les lois raciales et médiatise l'affaire.
Martin Luther King, pasteur engagé dans la lutte non violente pour l'égalité des droits civiques entre les Blancs et les Noirs, organise alors le boycott des bus de Montgomery pendant un an. Il est soutenu par le président Kennedy dans sa lutte contre les discriminations raciales.
« La désobéissance civile est justifiée face à une loi injuste, chacun a la responsabilité morale de désobéir aux lois injustes. », disait Martin Luther King. Ce pasteur noir, fils et petit-fils de pasteurs, défendra jusqu'à sa mort (il est assassiné en 1968) le droit de vote des Noirs et la déségrégation. Il avait été le plus jeune prix Nobel de la paix, en 1964.
Rosa Parks est morte en 2005, elle reçut à cette occasion les hommages dignes d'un grand homme politique. Le jour de son enterrement, tous les drapeaux ont été mis en berne. Le bus dans lequel elle avait été arrêtée était recouvert d'un linceul rouge et noir .
Aux jeunes générations, Rosa Parks disait : « Nous devons redoubler d'efforts pour essayer d'inspirer notre jeunesse et les inciter à vouloir étudier notre héritage ainsi qu'à savoir ce que cela signifie être noir dans l'Amérique d'aujourd'hui. »
Raby Sylla, Léa Sayer, Julie Bui-Nguyen, Audrey Pasbecq.
Un président noir... et alors ?
En ville, à Châtellerault, une affiche titrait hier : « Ils veulent assassiner Obama. »
On se dit que c'est parce que c'est un Noir, le premier président noir... Il va diriger un état. Un pays dans lequel il y a eu l'esclavage et la ségrégation contre les Noirs. Certains blancs doivent voir en lui un descendant d'esclaves, les racistes ne doivent pas avoir voté pour lui. Mais les afro-américains, sûrement.
Il va arrêter la guerre en Irak : nous pensons que c'est une bonne chose. Un président noir, ça change des blancs ; les blancs sont partout, au pouvoir. En France, les ministres, les maires, ce sont des blancs. Elire un Noir, ça veut dire qu'il n'y a plus de racisme. Ca veut aussi dire que les Noirs peuvent faire de longues études.
Dans notre collège, on compte beaucoup d'élèves noirs. Entre nous, on se traite de noirs, d'arabes de français, mais on sait qu'on est égaux.
Maïly Kerzazi, Hassniya.
« I have a dream », le discours de Martin Luther King
«Je vous le dis aujourd'hui, mes amis, bien que nous devions faire face aux difficultés d'aujourd'hui et de demain, j'ai tout de même un rêve. C'est un rêve profondément enraciné dans le rêve américain.
Je fais le rêve qu'un jour, cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : “Nous considérons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux.”
Je fais le rêve qu'un jour, sur les collines rouges de la Géorgie, les fils des esclaves et les fils des propriétaires d'esclaves puissent s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je fais le rêve qu'un jour, même l'État du Mississippi, désert étouffant d'injustice et d'oppression, soit transformé en une oasis de liberté et de justice.
Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour le contenu de leur personne. Je fais ce rêve aujourd'hui !
Je fais le rêve qu'un jour juste là-bas en Alabama, avec ses racistes vicieux, avec son gouverneur qui a les lèvres dégoulinantes des mots interposition et annulation; un jour juste là-bas en Alabama les petits garçons noirs et les petites filles noires puissent joindre leurs mains avec les petits garçons blancs et les petites filles blanches, comme frères et sœurs.
Je fais ce rêve aujourd'hui.
Je fais le rêve qu'un jour chaque vallée soit glorifiée, que chaque colline et chaque montagne soit aplanie, que les endroits rudes soient transformés en plaines, que les endroits tortueux soient redressés, que la gloire du Seigneur soit révélée et que tous les vivants le voient tous ensemble.»
mardi 18 novembre 2008
Aux enfants de la patrie : l'article (NR 17/11/08)
L'armistice
Le 11 novembre est une date importante dans l'histoire de France : c'est ce jour-là, en 1918, que la France signait l'armistice. La guerre 14-18 est au programme d'histoire, en 3ème : on a étudié les causes, les faits, les conséquences de ce conflit. Le cours de français permet de lire des textes littéraires dans lesquels on découvre la vie quotidienne des soldats -les Poilus- ainsi que leur sentiment face à cette guerre, qu'on a appelée la « grande boucherie ». Le 11 novembre 1918, l'armistice sonnait la fin des combats et le retour de quelques quatre millions d'hommes dans leurs foyers, blessés physiquement ou psychologiquement, la « gueule cassée », après quatre années de combats.
Une commémoration impressionnante
Commémorer, c'est honorer le souvenir des soldats morts pour la France. Nous étions plusieurs, élèves du collège George Sand, à avoir le privilège de lire des textes en mémoire des morts de la première guerre mondiale. Nous avons lu ces textes devant le monument aux morts. La cérémonie a débuté à 11 heures par la Marseillaise, ensuite, monsieur Joseph, président du Souvenir français, nous a appelés, Okkacha et moi, pour lire notre texte – un extrait des lettres de poilus- : j'avais un peu le trac, au début, mais après, c'est passé. Nous avons rejoint notre principal et nos profs dans l'assemblée et le préfet a lu à son tour un long texte, le discours officiel du Ministère.
Des gens, le maire, le président du Souvenir français, des militaires, nous ont félicités. Tout le monde a rejoint le boulevard Blossac et assisté à la remise de médailles d'élèves de l'école de gendarmerie de Châtellerault. Enfin, nous sommes allés visiter l'exposition sur la guerre 14-18, à la mairie, où nos camarades de 3ème3 ont lu des lettres de deux soldats châtelleraudais. On peut trouver à cette exposition des armes, des uniformes, l'histoire de quelques soldats, on a vu un casque français troué -sans doute par un éclat d'obus... La matinée s'est terminée dans la salle des mariages, où un couple de châtelleraudais, madame et monsieur Fendler a remis, officiellement, mille lettres de la correspondance des soldats Bouchet et Artaud, membres de leur famille. Ces lettres seront confiées aux archives de la ville.
« J'ai été très content de participer à cette cérémonie, car c'était la première fois que j'y allais. C'est aussi la première fois que je stressais autant ! » Okkacha.
« Je me suis portée volontaire pour participer à cette cérémonie et lire un texte parce que je voulais avoir un point de vue sur ces cérémonies du souvenir. » Fatima.
« Honneur à ceux qui sont allés au front, même après avoir pris conscience que la guerre allait être aussi meurtrière... Aujourd'hui, je suis fière des hommes qui ont su faire la guerre en sachant qu'ils risquaient de mourir, en laissant leur femme, leurs enfants... J'ai vu les photos, à l'exposition, les armes, les outils qu'ils utilisaient, cette guerre a été si meurtrière... Dans la salle de l'exposition j'ai lu un extrait de la préface du recueil Paroles de Poilus : mes parents m'ont dit que c'était bien d'assister aux cérémonies de commémoration, car cela faisait honneur aux hommes qui ont fait la guerre, qui ont rétabli la paix. » Léa.
« Je me suis chargée du reportage photos, mardi : j'ai pris en photo ce qui me semblait important, lors de cette cérémonie. » Audrey.
« Ne jouez pas aux soldats »
Une chorale de Châtellerault a chanté cette chanson pacifiste, que nous ne connaissions pas, mais qui nous a plu. Elle a été écrite en 1925, par Léo Lelièvre et Paul Dalbret. En voici quelques extraits :
A mon petit garçon, pour le jour de sa fête
J'ai dit : Viens avec moi acheter un joujou
Au bazar tu verras pantins et marionnettes
Un beau chemin de fer, mais l'enfant tout à coup
Répondit : je voudrais un fusil, un beau casque
Un sabre avec un sac comme en ont les soldats
Alors tout ahuri par ce désir fantasque
J'ai dit : Non, mon petit, non, tu n'auras pas ça !
Ne joue pas au soldat, mon cher petit bonhomme
Les sabres et les fusils ne sont pas des jouets
Plus tard tu en auras quand tu seras un homme
J'veux pas voir ces choses entre tes doigts fluets
ces joujoux-là, vois-tu, rappellent trop la guerre,
Les chagrins et les deuils que l'on voit ici-bas,
Ils ont trop fait pleurer les coeurs des pauvres mères
Dont les enfants sont morts en jouant aux soldats.
(...)
Il faut que les enfants dans leur jeunesse apprennent
A chérir leur pays, à défendre leur honneur
Mais ne leur inculquez pas des sentiments de haine
la guerre et les combats devraient leur faire horreur
Au nom de nos héros, morts en pleine jeunesse,
Pour que ce drame affreux ne recommence pas
Et pour que la bonté sur ce monde renaisse
Il ne faut plus jamais s'amuser au soldat. »
lundi 17 novembre 2008
vendredi 17 octobre 2008
La version originale de l'article sur le film de Cantet
Pas de Happy-End pour le film Entre les murs
« Je n'ai pas aimé le film de Laurent Cantet, Entre les murs », parce que la fin n'est pas une fin heureuse. On se doute que Souleymane sera exclu du collège. La structure du film est répétitive : je me suis ennuyée. Et puis, on vit ça tous les jours, pourquoi aller le voir au cinéma ? » Myriam.
Les scènes dans la salle des profs : ce n'était pas intéressant. On a vu des choses qu'on ne voudrait pas voir... Mais on a tout de même appris comment les profs se comportent dans leur salle des profs : comme nous dans la cour ! Ils discutent, ils se chamaillent, ils peuvent aussi s'énerver. La scène dans laquelle le prof de technologie disjoncte est la seule intéressante : ça nous montre qu'un prof peut se lâcher ! Il est donc normal... la salle des profs serait un défouloir ?
L'épisode de la prof qui annonce sa grossesse au moment où la CPE (Conseillère Principale d'Education) explique que la mère de Wei, chinoise, sera probablement expulsée et reconduite à la frontière est choquante : cette annonce est hors-sujet ! Cela ne se fait pas ! On a cru qu'elle s'en moquait, jusqu'à ce qu'elle fasse le voeu que son enfant soit « aussi intelligent que Wei ».
Les mouvements de caméra : on zoome, on fait des gros plans, ce film ressemble à un documentaire d'Arte...
L'action se déroule dans un seul lieu : le collège, la salle de cours de français. On aurait aimé sortir des murs : découvrir le quartier de Souleymane et de Boubacar !
Le sujet du film n'est pas très intéressant : on ne fait que débattre en cours de français : même la scène dans laquelle les élèves lisent Le Journal d'Anne Frank est frustrante car les élèves ne sont pas intéressés.
Enfin, on n'a pas aimé que le prof de français évite de noter dans son rapport sur le comportement de Souleymane qu'il avait commencé par qualifier l'attitude de deux élèves de « comportement de pétasses », ce qui avait déclenché le bazar en classe.
« Moi, j'ai aimé les mouvements de caméra, ils nous faisaient ressentir l'ambiance, le bruit de la classe semblait plus évident comme ça, on le ressentait dans les secousses de la caméra. » Raby.
« J'ai aimé le thème : ce n'est pas tous les jours qu'on fait un film pour montrer comment c'est dans une classe de ZEP. » Fatima.
« On a aimé les scènes qui font rire : quand le prof explique la différence entre les formulations «vous êtes des pétasses » et « à ce moment-là, vous avez eu une attitude de pétasses » Léa.
« Pendant le conseil de discipline, la mère de Souleymane ne sait guère parler français. A un moment, elle parle en Bambara et dit certaines choses. Mais son fils ne traduit pas exactement : il ment ! Nous, on a compris ce que disait sa maman, ça nous a fait rire : on traduisait pour nos camarades. » Astan, Fanta, Raby.
« Ca m'a fait un peu réfléchir de voir ce film : « Souleymane me ressemble -en Noir. J'ai vu comment c'est, le conseil de discipline, et comment ça fonctionne, avec tous les profs. Si je faisais une erreur, je pourrais y passer. » Amrane.
Le principal exclut, sanctionne : sa relation aux élèves est mauvaise, mais c'est son rôle de directeur. Le prof de français, prof principal, apprend des choses à ses élèves en leur parlant d'eux-mêmes. Il défend Souleymane qui risque d'être renvoyé au bled s'il est exclu définitivement du collège. Mais il ne peut empêcher le conseil de discipline...
Les élèves de la classe de François Marin sont un peu bêtes : ils ne connaissent pas les mots « succulent » et «désormais » ! Ils mettent le bazar dans les cours. Mais ils parlent le vrai langage de la vraie vie. Ils sont comme nous, dans un certain sens. Mais en pire... « Je n'avais pas conscience qu'on était comme ça, avant de voir ce film. Comme on parle aux profs, parfois, c'est abuser ! On s'en rend compte en voyant ces élèves dans le film. » Nawal.
Il y a Arthur-le-gothique, Esméralada-mauvais-caractère, Koumba-la-rebelle, Wei-le-Chinois-intello, un élève efféminé, Boubacar-le-comique, Souleymane-la-caillera et l'élève-qui n'a rien appris... Cette classe ressemble à la nôtre parce que, dans notre classe aussi, plusieurs nationalités sont représentées : Algérie, Maroc, Mali, Portugal, Guinée, Laos, Mayotte... On compte également des français d'Outre Mer : deux Martiniquais, un Réunionais. Et un Gitan, enfin.
Entre les murs, le roman de Bégaudeau : on a aimé en lire des extraits
On a lu plusieurs extraits du roman, avant d'aller voir le film, puis après. Le roman a l'air bien, les scènes qu'on a lues font rire. Bégaudeau a une façon d'écrire qui rend vraie chaque scène en classe. La façon de représenter les élèves est amusante, le narrateur décrit en une expression le détail vestimentaire qui représente l'élève : « Washington DC Bien-Aimé » pour Bien-Aimé, « Pink brodé en rose sur tee-shirt noir» pour Cynthia, « Boucles d'oreilles en plastique noir tachetées de coeurs roses » pour Hadia.
Le roman est écrit au présent, dans un registre de langue familier pour les dialogues : ce récit est vivant. On s'y croirait !
« Je préfère le roman : on ne retrouve pas cette façon de montrer les élèves dans le film. Lire est plus drôle car on peut imaginer les personnages. C'est mieux que de voir des comédiens les incarner. » Myriam.
Enfin, dans le roman, on lit des passages dans lesquels le contenu du cours de français est intéressant : par exemple, la discussion autour de l'antisémitisme. On ne retrouve pas ces passages dans le film de Cantet.
La fin nous a déçus, on aurait aimé savoir ce que va devenir Souleymane... « J'aurais aimé ce film si Souleymane n'avait pas été exclu définitivement. » Okkacha.
Pas de happy end pour le film "Entre les murs"
mardi 14 octobre 2008
Entre les murs, second article achevé !
vendredi 3 octobre 2008
Au collège Descartes, une classe journalisme
http://maclassejournalisme.blogspot.com/
Bonne lecture !
jeudi 2 octobre 2008
Premier article : si vous ne recevez pas la NR
Ozon : entre les murs, le vide...
« Maintenant, ils effacent notre passé »
« Quand nous étions petites, nos mères nous surveillaient par la fenêtre, on jouait sur l'esplanade, on n'avait pas le droit de traverser la Grande Route -l'avenue Pierre Abelin- on avait l'impression que, de l'autre côté, c'était un autre monde, dangereux, et que, si on traversait, on mourrait... Sur l'esplanade, on jouait à la tournante : c'est un jeu d'équipe dans lequel on mesure notre force, le vainqueur gagne une réputation de fort. On jouait au ping-pong, il y avait aussi une gigantesque table d'échecs. On jouait à la bouteille, aux sept bouchons... au basket. Maintenant, ils effacent notre passé : on ne pourra pas montrer à nos enfants où on a grandi.» Astan et Fanta.
« J'ai déménagé dans une maison, non loin de mon ancien bâtiment : mais nous ne nous retrouvons plus comme avant, pas plus que ceux qui ont été relogés dans le bâtiment « brûlé » ! On est tous éloignés. Même la fête du quartier, l'an dernier, a rassemblé moins de monde, il y avait moins d'ambiance. Avant, on fermait la route et on la faisait sur l'esplanade. Maintenant, c'est vide : je ne retrouve mes amies qu'au collège. Même le centre de loisirs ne rassemble plus autant. » Nawal.
« Je me souviens que, quand on était petites, on aidait une famille à charger sa voiture avant le départ en vacances pour le Maroc... La vie de quartier, c'était aussi cela. Cette famille a déménagé. » Astan.
« J'aime cette vie de quartier, il s'y passe toujours quelque chose. » Raby.
« Aujourd'hui, ça fait vide ! Les gens qui habitaient dans les bâtiments écroulés ont perdu leurs repères. » Charlotte.
« Pour y être accepté, il suffit de rester simple, ne pas chiquer : on est tous acceptés, il n'y a pas de racisme. » Kholoud.
«La Plaine d'Ozon est décrite comme un quartier très dangereux, il ne l'est pas du tout ! Les gens qui y vivent sont des personnes très chaleureuses. Depuis mon enfance, j'ai vu beaucoup de gens arriver dans le quartier : aucun d'eux n'en a été rejeté ! Aujourd'hui, les religions, les origines, les couleurs de peau ne sont que des détails ; tous sont les bienvenus. Le danger ? Il est là uniquement si vous le provoquez. » Myriam.
Détruire pour reconstruire
La restructuration n'est pas complètement négative car les bâtiments étaient très vétustes. Cette reconstruction est utile pour que les habitations soient plus neuves, moins hautes, plus salubres.
Article rédigé par la classe journal du collège George Sand de Châtellerault : Astan, Fanta, Julie, Audrey, Nawal, Léa, Raby, Kholoud, Myriam.