vendredi 19 décembre 2008

Best'of, à l'impression !


Vendredi 19 décembre, 06 heures 21 : Best'of est (enfin !) bouclé. Ouf ! A l'heure où vous vous préparez pour votre Grand Oral (vos rapports de stages sont-ils prêts ? Après les manifs lycéennes, vous avez dû vous replonger dans votre travail de collégiens, non ?), on termine, on termine votre maquette...

Elle est belle, propre, un peu rose, tout de même : les lecteurs risquent de confondre Best'of et Pink Paillettes !

Pour les futurs lecteurs, un petit aperçu du sommaire ? Vous trouverez donc, dans le numéro 1 de Best'of : des articles sur les pays d'origine des élèves de la classe, Portugal, Mali, Maroc, ainsi que sur des régions si éloignées mais pourtant françaises, La Martinique, Mayotte... Vous lirez également des articles sur le collège George Sand, qui ne mérite pas sa mauvaise réputation (et on tient à le faire savoir), sur le rap, sur Ozon, sur le film Entre les murs, sur l'art de se comporter en homme... Et bien d'autres sujets encore.

La rédaction de Best'of souhaite de bonnes vacances à tous...

mercredi 3 décembre 2008

Défi relevé !

Quelle matinée ! On n'en fera pas de telles tous les mercredis matins, certes, mais au moins, on a pu vérifier un petit truc : les 3èmes1 sont capables de relever un défi !
Et quel défi ! Monter 24 pages en quatre heures... trop ambitieux : composer la Une, la 2 et rédiger le texte de toutes les pages intérieures : ça, c'est fait !
Quatre heures pendant lesquelles on aura vu s'activer les méninges, se reposer d'autres neurones, plus masculins, ceux-là, se révolter -justement- les garçons pour "discrimination sexiste" : le gâteau au chocolat pour les filles d'abord, la photo avec les filles devant... Eh oui, messieurs, dans cette classe, heureusement que vous les avez, ces filles, sinon... Combien de pages votre Best Of compterait-il ? Hum...
Vous avez su faire preuve d'endurance dans l'effort pour un bon nombre d'entre vous, bravo ! On l'aura, ce petit journal ! Et j'ai même hâte de le lire ! de le rererererelire, devrais-je dire...
Madame Dibot (alias boucles d'or dans l'édito version papier : on aime l'édito version papier !).

Défi n°2 : rédiger les articles sur traitement de texte, composer la maquette !

Ce matin, mercredi 3 décembre, première séance de maquettisme ! La classe au complet se retrouvera de 8 heures à 12 heures en salle techno avec M. Puaud et Mme Dibot, Mme Lebeau et Mme Lasnier pour une matinée de rédaction etd e mise en page...
La matinée a été préparée (très) activement hier (il suffisait de mettre les élèves au défi de travailler en autonomie : ils peuvent le faire !) : reprise des brouillons d'articles écriture de nouveaux sujets, préparation du chemin de fer : 24 pages !!!!!!!!!!!!!!!!!!
Ils ont mis du temps à s'y mettre, mais les voilà lancés, semble-t-il...

Au sommaire :
- éditorial
- les mots anglais et d'autres origine, que l'on utilise à tout bout de champ
- Ozon : article NR1
- Entre les murs, article NR2
- Les origines dans la classe
- Mayotte, La Réunion : de quoi rêver !
- La vie en Afrique
- Obama, un président noir dans une maison blanche : article NR4
- Le Portugal
- Rap
- Zouk
- Médine
- Le rock
- Internet, Facbook MSN, Sky...
- Loisirs à Châtellerault
- Champlain, je me souviens
- Aux enfants de la patrie : article NR3
- Hand-ball
- France Souché : bourse d'études
- La Martinique
- Qu'est-ce qu'un homme ?

Longue vie à Best of...

Best of, le meilleur de nous

Voici le titre du journal ? Enfin ? Sans doute, après mille et une propositions, c'est celle-ci qui obtient l'adhésion de la majorité... Pas facile, de trouver un titre qui plaise...
Pour l'expliquer, lisez ci-dessous l'éditorial rédigé par Okkacha :
Les titres auxquels vous avez échappés sont les suivants : "Jeunes et cons", "C'est la vie", "Un, deux, trois, collège", "Lol, etc.."... Puis, nous avons hésité avec "Otonomie" (la faute d'orthographe était faite exprès...).
Otonomie, par rapport à "autonomie", car lorsque notre professeur de français (Mme Dibot, très facile à reconnaître, elle a de belles boucles) nous a demandé d'écrire un journal de la classe, nous nous nous sommes tous mis à écrire des articles en AUTONOMIE ! Même lorsque le prof nous demandait si nous n'avions pas besoin d'aide, nous travillions en autonomie ! (droit de travailler seuls !)... Elle nous avait mis au défi : "L'autonomie est un mot qui fait très très peur, en 3ème1" : défi relevé !!!!!!!!!!!!!
Pourquoi ce titre "best of" ?
Tout d'abord, je suis obligé de vous raconter l'histoire de ce titre : ça a commencé en salle de réunion, entre les professeurs : ils discutaient des titres qu'on ne trouvait pas, nous, élèves, et soudainement, Mme Oble (1 mètre 80, brune aux yeux verts, digne d'une manequin) vit deux élèves qui les regardaient par la fenêtre et dit : "Tiens, voilà deux Best of" ! Voilà : des "best of", comme son nom ne l'indique pas, ce sont les élèves "les plus gratinés" ! Enquête auprès de Mme Oble pour vérifier cette définition : exacte ! Les "best of" détrônent donc les "nombrils" ! Les best of, ce sont ces élèves qui, selon la définition de l'adjectif "gratinés", sont "extraordianaires dans l'outrance et/ou le ridicule".
On a de l'humour...
Okkacha Messaoudène.

Guy Michel, je me souviens
















Audrey et Léa ont pu participer, vendredi 28 novembre, à l'intervention de Guy Michel, illustrateur de la BD "Champlain, je me souviens", venu au collège présenter son métier aux élèves de la classe de 4ème3.





Il y en avait du monde, au CDI, ce vendredi : Guy Michel, Michèle Debain, et Roland Gaillon, -respectivement présidente et membre de l'association Châtellerault-Québec-Acadie-, les professeurs encadrant les 4èmes3, l'équipe de tournage de l'atelier Film Documentaire... Guy Michel, à l'aise au milieu des fils, des micros, des flashs, a répondu à toutes les questions des élèves : une parès-midi passionnante , à lire prochainement dans la NR !





lundi 1 décembre 2008

Un président noir dans une maison blanche


Voici le quatrième article publié dans la NR samedi 29 novembre...


Un président Noir dans une Maison Blanche


Les citoyens américains viennent d'élire un président Noir en la personne d'Obama : une élection très médiatisée dans le monde entier. Un symbole fort, dans ce pays qui a imposé aux Noirs l'esclavage puis la ségrégation, avant d'accepter le principe d'égalité. Le rêve de Martin Luther King est réalisé.


« I have a dream »
Cette phrase célèbre est l'accroche du discours du pasteur noir Martin Luther King, discours prononcé en 1963 : « je fais le rêve que mes quatre enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés par la couleur de leur peau, mais par leur personnalité. »
L'élection de Barack Obama est la réalisation de ce rêve : un « afro-américain » siège désormais à la tête de la puissante Amérique. « Pour nous, c'est la preuve qu'il n'y a plus ce racisme en Amérique », commente Maïly.
Barack Hussein Obama, né en 1961 de père kenyan -musulman- et de mère américaine blanche -catholique, n'est pas un afro-américain, ses arrière-grands-parents n'étaient pas esclaves. Il est métis. Il a fait des études de droit, est diplômé en sciences politiques. Pour les noirs américains, il symbolise la réussite sociale, l'espoir d'égalité. Les afro-américains sont les habitants des Etats-Unis qui ont des ancêtres noirs venus d'Afrique. La grande majorité des afro-américains sont des descendants des esclaves déportés entre les XVIème et XIXème siècle. C'est Malcolm X qui, dans les années 60, a imaginé le terme « african american », d'où l'usage commun du terme « afro-américain ».



De l'esclavage... à la ségrégation
L'esclavage est la cause de la déportation de millions de Noirs africains sur le continent américain. Après l'abolition de l'esclavage, en 1865, les Blancs ont eu du mal à accepter l'égalité. Les Noirs se sont trouvés à l'écart : on a appelé cela la ségrégation raciale. En 1950, aux Etats-Unis, Noirs et Blancs n'ont pas les mêmes privilèges : dans les bus, les places sont séparées. Ils ne prient pas dans les mêmes églises. Ils ne dorment pas dans les mêmes hôtels, ne mangent pas dans les mêmes restaurants, n'inscrivent pas leurs enfants dans les mêmes écoles. Les Noirs n'ont pas le droit de vote. Ils sont souvent victimes de violences. Il faudra que des personnes comme Rosa Parks et Martin Luther King se révoltent pour que la société américaine change.



Deux figures légendaires : Rosa Park, Martin Luther King
Le 1er décembre 1955, Rosa Park, une citoyenne américaine noire -couturière-, refuse de céder sa place à un homme blanc, dans le bus. A cette époque, les quatre premiers rangs étaient réservés aux Blancs, les Noirs devaient s'asseoir à l'arrière du bus. L'anecdote se déroule dans un état du sud des Etats-Unis, à Montgomery. Elle est arrêtée, jugée et inculpée pour désordre public et violation des lois locales. Son avocat voit là une occasion de combattre symboliquement les lois raciales et médiatise l'affaire.
Martin Luther King, pasteur engagé dans la lutte non violente pour l'égalité des droits civiques entre les Blancs et les Noirs, organise alors le boycott des bus de Montgomery pendant un an. Il est soutenu par le président Kennedy dans sa lutte contre les discriminations raciales.
« La désobéissance civile est justifiée face à une loi injuste, chacun a la responsabilité morale de désobéir aux lois injustes. », disait Martin Luther King. Ce pasteur noir, fils et petit-fils de pasteurs, défendra jusqu'à sa mort (il est assassiné en 1968) le droit de vote des Noirs et la déségrégation. Il avait été le plus jeune prix Nobel de la paix, en 1964.
Rosa Parks est morte en 2005, elle reçut à cette occasion les hommages dignes d'un grand homme politique. Le jour de son enterrement, tous les drapeaux ont été mis en berne. Le bus dans lequel elle avait été arrêtée était recouvert d'un linceul rouge et noir .
Aux jeunes générations, Rosa Parks disait : « Nous devons redoubler d'efforts pour essayer d'inspirer notre jeunesse et les inciter à vouloir étudier notre héritage ainsi qu'à savoir ce que cela signifie être noir dans l'Amérique d'aujourd'hui. »
Raby Sylla, Léa Sayer, Julie Bui-Nguyen, Audrey Pasbecq.



Un président noir... et alors ?
En ville, à Châtellerault, une affiche titrait hier : « Ils veulent assassiner Obama. »
On se dit que c'est parce que c'est un Noir, le premier président noir... Il va diriger un état. Un pays dans lequel il y a eu l'esclavage et la ségrégation contre les Noirs. Certains blancs doivent voir en lui un descendant d'esclaves, les racistes ne doivent pas avoir voté pour lui. Mais les afro-américains, sûrement.
Il va arrêter la guerre en Irak : nous pensons que c'est une bonne chose. Un président noir, ça change des blancs ; les blancs sont partout, au pouvoir. En France, les ministres, les maires, ce sont des blancs. Elire un Noir, ça veut dire qu'il n'y a plus de racisme. Ca veut aussi dire que les Noirs peuvent faire de longues études.
Dans notre collège, on compte beaucoup d'élèves noirs. Entre nous, on se traite de noirs, d'arabes de français, mais on sait qu'on est égaux.
Maïly Kerzazi, Hassniya.



« I have a dream », le discours de Martin Luther King
«Je vous le dis aujourd'hui, mes amis, bien que nous devions faire face aux difficultés d'aujourd'hui et de demain, j'ai tout de même un rêve. C'est un rêve profondément enraciné dans le rêve américain.
Je fais le rêve qu'un jour, cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : “Nous considérons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux.”
Je fais le rêve qu'un jour, sur les collines rouges de la Géorgie, les fils des esclaves et les fils des propriétaires d'esclaves puissent s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.
Je fais le rêve qu'un jour, même l'État du Mississippi, désert étouffant d'injustice et d'oppression, soit transformé en une oasis de liberté et de justice.
Je fais le rêve que mes quatre jeunes enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour le contenu de leur personne. Je fais ce rêve aujourd'hui !
Je fais le rêve qu'un jour juste là-bas en Alabama, avec ses racistes vicieux, avec son gouverneur qui a les lèvres dégoulinantes des mots interposition et annulation; un jour juste là-bas en Alabama les petits garçons noirs et les petites filles noires puissent joindre leurs mains avec les petits garçons blancs et les petites filles blanches, comme frères et sœurs.
Je fais ce rêve aujourd'hui.
Je fais le rêve qu'un jour chaque vallée soit glorifiée, que chaque colline et chaque montagne soit aplanie, que les endroits rudes soient transformés en plaines, que les endroits tortueux soient redressés, que la gloire du Seigneur soit révélée et que tous les vivants le voient tous ensemble.»