mardi 27 janvier 2009

Article NR n°8 (31/01/09)



« Notre premier médicament, c'est notre alimentation »
Hippocrate, -5 siècles avant JC

Nous sommes allés voir le film documentaire Nos enfants nous accuseront, de Jean-Paul Jaud, au cinéma Les 400 Coups. Ce film dénonce les dangers de l'agriculture non biologique, tout en montrant un petit village français dans lequel la cantine scolaire a opté pour « le bio ». A la sortie, nous étions nombreux à penser que le film était long et pas assez expliqué, malgré la préparation qu'on en avait faite, mais, après en avoir longuement discuté, on s'est dit qu'il y a de quoi nous remettre en question sur notre alimentation !


Un film documentaire riche en informations
Nous avons dressé la liste de ce que nous a appris ce documentaire :
- il existe de la viande bio : les animaux sont nourris avec des produits non traités
- les aliments qu'on mange au quotidien contiennent des produits toxiques : saucisses, fromages fondus, haricots verts et lentilles en boîtes
- les cordons bleus, c'est de la viande reconstituée, ce ne sont pas des escalopes
- il existe du vin bio : les vignes ne sont pas traitées
- on peut attraper un cancer en étant contaminé par des produits toxiques : avoir des lésions cérébrales, neurologiques, une maladie des intestins, être stérile...
- il existe une signalétique des produits toxiques
- Les agriculteurs conventionnés continuent à utiliser ces produits qui les empoisonnent !

On pensait que ce film serait inintéressant, mais on a appris des choses ! Certains mots sont tout de même compliqués, notamment ceux qu'emploient les chercheurs, les scientifiques, les médecins dans les séquences prises à la Maison de l'UNESCO. Ce sont des mots que nous ne rencontrons pas habituellement, mais ces séquences sur la conférence sur l'environnement étaient intéressantes : un médecin-chercheur demande au public de lever la main si un membre de leur famille ou un proche a été touché par un cancer ou la stérilité ou le diabète : beaucoup de gens lèvent la main. Le médecin a prouvé que les maladies que la science estime liées à l'environnement sont nombreuses. Ce film documentaire est réaliste et pédagogique. D'ailleurs, tous les parents devraient aller le voir !


« Nous massacrons notre planète »
C'est ce que dit JP Jaud, le réalisateur de ce film, dans une interview accordée à la Télé Libre (http://latelelibre.fr/) : il explique que l'homme détruit son environnement depuis le début du 20ème siècle, avec des produits toxiques. Il explique que le nombre de cancers a augmenté de 93% dans la population en 25 ans, chez les enfants, l'augmentation est de 1.5% par an !
JP Jaud explique qu'on peut stopper cette augmentation en respectant le sol, en respectant le vivant, en préservant les espèces et en changeant notre alimentation qui participe à la pollution de la planète et donc au réchauffement climatique.
Manger « bio », c'est-à-dire des produits non traités, serait une solution. Une solution pour que nos enfants ne nous accusent pas d'avoir massacré leur planète et de les avoir tués.


Un titre dur, une affiche choc
Nous sommes les enfants dont parle JP Jaud dans son film : mais nous n'accuserons pas nos parents, car tous n'ont pas les moyens d'acheter des produits bio, et ils ne sont pas cultivateurs ni jardiniers... De plus, il n'existe pas de loi interdisant aux agriculteurs conventionnés d'utiliser leurs engrais. Nous n'accuserons donc personne. Nos parents ne connaissent peut-être pas les dangers de notre alimentation actuelle. Nous mangeons d'ailleurs quelques produits bio, des légumes cultivés par nos grands-parents dans leur jardin, du pain fait par nos mères, des herbes aromatiques, on boit de l'eau filtrée.
Ce titre est, selon JP Jaud, « réaliste ». Ce sont les enfants qui sont malades, et son documentaire le prouve en effet : on entend le témoignage de la maman de Camille, atteinte d'un cancer car sa mère a utilisé des bombes anti-moustiques quand elle était enceinte. On entend le témoignage d'une femme d'agriculteur dont le fils a été guéri d'une leucémie. Il paraît que les hôpitaux sont pleins d'enfants très gravement malades, et de maladies dues à l'environnement.
Manger bio permettrait de ne plus utiliser ces produits toxiques : dans le film, un agriculteur avoue qu'il cultivait des légumes qu'il n'aurait pour rien au monde fait manger à ses enfants ! C'est grave !
L'affiche montre que des légumes frais peuvent nous empoisonner !



C'est quoi, le « bio » ?
On le répète plusieurs fois dans le film, le bio, c'est ce qui n'est pas traité.
« A la fin de ce film, moi, j'ai pu en conclure que nous mangeons sans savoir comment nos légumes sont parvenus dans nos assiettes. » Okkacha.
Ce film montre que ce qu'on mange -et qu'on aime !-, les frites surgelées, les hamburgers, les gâteaux conditionnés, les cordons bleus, devraient être évités. « On ne peut pas arrêter de manger ces produits, surtout les goûters, diminuer oui, mais pas arrêter » dit Myriam.


A Barjac, une cantine scolaire bio
On montre l'exemple d'un petit village des Cévennes, Barjac, où le maire a réussi à proposer une cantine scolaire bio. Les enfants s'intéressent à leur assiette, ce qui est rare à leur âge. Ils font un jardin dans l'école, les repas sont peu à peu transformés en bio : carottes râpées, viande, salade, courgettes, fraises. Les élèves apprennent à goûter ces produits et à les apprécier. Les cuisiniers travaillent pour la cantine scolaire de deux écoles, une publique, une privée, et pour une maison de retraite.
Les parents sont invités à des réunions, s'informent et se mettent au bio. Une épicerie bio est ouverte dans le village. Dans ce village, les enfants mangent avec plaisir les menus de la cantine. Ils s'intéressent à ces produits et demandent à leurs parents de manger bio à la maison.
A Barjac, tout semble beau : le climat, les montagnes, le calme, les champs de coquelicots et de lavande. Mais on voit, dans le film, beaucoup de nuages toxiques, un agriculteur qui porte un casque de protection et qui souffre de saignements de nez dès qu'il traite son champ.
A un moment, on voit une séquence-son (pas d'image) d'une femme -la maman de Hugo- qui accouche chez elle. Cette séquence nous a surpris, mais on voit ensuite la maman qui nourrit sa petite fille au sein et on comprend le lien. « C'est symbolique de la nouvelle génération, cette naissance», dit Audrey.


E 471, E 129, E 330
Comme on voit un homme vider la poubelle de l'école de Barjac et trier les emballages des goûters des enfants, on a observé ce que contient la sucette que Myriam conserve pour l'inter-cours : du E 471, du E 129, du E 330, du sirop de glucose, des acidulants, émulsifiants, du sucre... Et ces indications ne sont pas écrites en français. Bon appétit, Myriam !
« Que tous les parents aillent voir ce film »
« Il faut que nos parents aillent voir ce film pour vraiment manger bio », suggère Kholoud. Il faudrait même que tous les parents aillent voir ce film. « Pour conclure, je remercierai les enseignants et JP Jaud de nous avoir fait réfléchir, nous aussi, sur ce sujet. Ce film est très instructif. Et pour terminer, une question : qu'est-ce qui est le plus important quand on remplit le frigo, la quantité ou la qualité ? Je fais appel à tous les directeurs d'écoles et de collèges pour qu'ils fassent des cantines scolaires bio !» conclut Okkacha.


Petit lexique du monde bio
Bio : biologique, non traité
label : marque syndicale protégée qui atteste qu'un produit a été fabriqué conformément aux conditions de travail prévues par la loi ou la convention collective
AB : label signifiant : agriculture biologique
biodiversité : diversité du monde vivant. Néologiqme composé à partir des mots bio et diversité.
Environnement : ensemble des éléments naturels et culturels dans lesquels les êtres vivants se trouvent.
agriculture biologique : culture de la terre sans traitement par produits toxiques (AB)
agriculture conventionnée : agriculture utilisant engrais et autres produits toxiques


La classe de 3ème1.

vendredi 23 janvier 2009

Nos enfants nous accuseront


Le sujet de l'article n°8 pour la Nouvelle République : la critique du film de JP Jaud Nos enfants nous accuseront.

Vous avez vu ce film documentaire hier, aux 400 Coups, il ne vous reste plus qu'à établir la critique et ... rédiger l'article !

lundi 19 janvier 2009

Des chars contre des pierres ?


A l'exception du titre aucun mot n'a été censuré dans l'article n°7 écrit pour la NR (eh oui, les articles 5 et 6 ont été écrits par d'autres groupes d'élèves, les 3èmes1 étant en stages...). Lecture.



Des chars contre des pierres ?



« Ecrire un article sur la guerre à Gaza avec des professeurs, c'est se donner une occasion de s'énerver car on va dire ce qu'on pense, mais nos phrases vont être transformées ! » Le ton est lancé : en ce jeudi enneigé, les quelques élèves présents en classe ont décidé de ne pas mâcher leurs mots. Leurs maux ? La guerre à Gaza est sur toutes les lèvres. C'est une guerre lointaine qui excite les tensions.

« Dire, c'est mieux que fracasser une mâchoire »
« Les pauvres palestiniens, ils n'ont rien fait, ça me fait pitié », commente Raby. « C'est leur terre, la terre des palestiniens », ajoute Nawal.
« A la télé, sur Al Jazira, on voit des morts : des bébés, des enfants ! Cette télé montre la vérité ! Elle dit plus de choses sur la guerre à Gaza. » « C'est des frères musulmans, en Palestine. On a regardé l'émission Israël-Palestine, 60 ans de violence à la télé. Ils ont montré des israéliens qui manifestaient contre cette guerre. Cette télé n'est pas pro-Israël. »

Samedi, une manifestation de soutien à la Palestine est organisée à Châtellerault. Les gens de la Mosquée de la Plaine l'ont organisée : les pancartes sont écrites. Sur l'une, il paraît que quelqu'un a écrit : « Israël = assassin ». On ne sait pas si c'est un adulte qui l'a écrit. Sur d'autres pancartes, il est écrit : « cessez le feu ! ». Les parents seront là, les adultes, les jeunes. Il ne faut pas que la manifestation dérape, les émeutes, c'est mauvais. « Sur ces pancartes, les gens écrivent ce qu'ils pensent. Ils écrivent pour ne pas se montrer violents. Dire, c'est mieux que fracasser une mâchoire. » dit Okkacha.

« Une collecte d'argent est mise en place, pour envoyer aux palestiniens. Certains donnent de grosses sommes, quand ils le peuvent. Les moins aisés donnent cinq euros. Espérons que l'aide arrivera bien aux palestiniens. » précisent Nawal et Okkacha.

Guerre des mots
« Ce n'est pas une guerre que je vois ! Une guerre, c'est deux armées qui se battent. Là, c'est du martyr ! Les palestiniens se font massacrer ! » martèle Okkacha. « Ce qu'on voit à la télé, ce n'est pas deux armées mais des chars contre des pierres ! » s'indigne Nawal. « Ils sont seuls, ils n'ont pas d'aide, ils n'ont rien, pas de boulangerie ouverte ! » ajoute Fanta.
On a vu sur Al Jazira que beaucoup de civils israéliens pensent que cela ne se fait pas, de massacrer des palestiniens, des femmes, des enfants : des civils, comme eux. Ils critiquent les actions kamikazes sur leur territoire mais leur armée fait la même chose ! Les militaires, ils obéissent, ils font ce qu'on leur dit. Comment peuvent-ils faire ce qu'ils font ? Ils tuent des enfants !

Deux peuples, une terre
Le conflit israélo-palestinien dure depuis 1947. A l'époque, après la seconde guerre mondiale et la Shoah, les juifs d'Europe ont reçu la terre de Palestine, la Terre Promise selon la Torah. Cette terre était alors peuplée de populations arabes, sous protectorat britanique. La France, qui partageait ce protectorat, a attribué cette terre aux juifs d'Europe survivants de l'extermination par les nazis, alors que les britaniques avaient promis aux palestiniens qu'ils conserveraient leur terre. Une même promesse à deux peuples... Deux peuples, un territoire. Quand les juifs d'Europe créent l'état d'Israël, les palestiniens sont chassés et se réfugient en Syrie, en Jordanie : c'est l'exode. Ce que nul n'avait imaginé, c'était le nouveau problème qui allait se poser : un pays à forte population juive entouré de pays à forte population musulmane.
Les israéliens disaient : « On nous a donné cette terre, on se doit de le défendre. » Les palestiniens disaient : « Il n'est pas normal d'être chassé de notre terre. » Ces deux populations ne pouvaient pas s'entendre !
Les populations, depuis 1947, souhaiteraient vivre en paix. Au cours de l'histoire, plusieurs épisodes de guerre ont eu lieu, plusieurs trêves ont été respectées. Les gouvernements n'ont pas toujours favorisé la paix. Les enjeux défensifs sont capitaux, notamment l'eau.
La semaine dernière, c'est un combat armé qui a débuté. Les israéliens disent : « On protège notre sécurité parce que le Hamas tire des roquettes sur Israël et ses colonies. » Le Hamas (parti politique et religieux) dit : « Israël nous attaque avec des moyens militaires supérieurs, ce n'est pas normal. » Israël répond : « On tire à l'aveuglette car le Hamas fonctionne comme une guérilla. Les militants se cachent pour échapper aux interpellations et se protègent derrière les civils. Ils prennent en otage leur population.

Musulmans, juifs : frères ennemis ?
Les populations musulmanes de France sont particulièrement touchées par cette guerre qui ressemble à un massacre des palestiniens de Gaza. « C'est nos frères musulmans », entend-on dire. Pourtant, la guerre à Gaza n'est pas une guerre de religion, elle est politique, c'est une guerre pour un territoire. Palestiniens et israéliens se battent pour un territoire. Alors, juifs, musulmans, frères ennemis ? « Frères ? Non, les juifs et les musulmans ne sont pas frères ! s'exclame Nawal. Pas en France, nulle part ! ». « Etre frères, c'est se rencontrer tous les jours, à la Mosquée, par exemple. Un frère, c'est quelqu'un à qui on dit bonjour tous les jours, c'est un ami ou quelqu'un qui partage notre religion. » intervient Ibrahim. « Moi, je dis que les juifs et les musulmans ne sont pas frères. » Pourtant, il existe à Châtellerault une association, Les Fils d'Abraham, qui rassemble de nombreux croyants : musulmans, juifs, chrétiens. Cette association a pour but le dialogue entre les croyants d'une même ville. « Chrétiens et musulmans, s'entendent : ils n'ont pas de conflits entre eux. Avec les juifs, c'est la guerre. C'est à cause de cette guerre de territoire » dit Nawal.

Action symbolique : le boycott des marques américaines
On peut cesser de consommer du Coca et cesser d'aller au Mac Do, ces produits symbolisent les Etats Unis. Les Etats Unis soutiennent Israël. Ce boycott ne sera pas efficace, pas plus qu'une manifestation mais on peut le faire. « On ne sera pas nombreux, samedi à la manifestation. Même pas une goutte d'eau », conclut Okkacha.

Fanta, Audrey, Nawal, Okkacha, Raby, Amandine, Léa.

vendredi 9 janvier 2009

Fidèles au poste !




Heureusement qu'ils étaient là malgré la neige : il y avait un article à boucler pour la Nouvelle République, ils ont répondu présents. Merci !

Best'Of publié !







Et voilà : le numéro 1 est imprimé, livré, et distribué (du moins, au collège George sand) ! Il est beau, il est rose ! Très très rose... Il a déjà trouvé ses premiers lecteurs, cet après-midi, et a conquis des coeurs.



Ouf ! A lundi, pour une distribution générale.



Bravo à toutes et à tous, on revient de loin...

vendredi 2 janvier 2009

Bonne année !

Bonne et heureuse année à vous toutes et tous : qu'elle vous soit douce et vous apporte l'énergie suffisante pour travailler en classe et pour éditer un second, voire un troisième numéro de Best'Of !
Le numéro 1 est à l'impression : il sera prêt en fin de semaine prochaine, fêtes et vacances obligent.
A lundi, si le coeur vous en dit !